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Agro-industrie: la récolte fruitière toujours en baisse
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Agro-industrie: la récolte fruitière toujours en baisse
Les fruits de saison comme les letchis, les longanes et même les mangues se font toujours attendre sur les étals des marchés. Et il se trouve que la situation devrait aller de mal en pis car la Small Planters Association (SPA) a annoncé une baisse de la récolte. Pourquoi en est-on arrivé là alors que l’exercice d’abattage de chauves-souris en 2015 et 2016 aurait dû avoir un effet positif sur la récolte fruitière ? Était-il donc nécessaire de réduire la population de chauves-souris pour protéger les vergers ?
Selon le Food and Agricultural Research and Extension Institute et les planteurs, le premier coupable serait le changement climatique. Ils avancent qu’il a fait trop chaud durant l’année et les arbres fruitiers ont fleuri trop tôt ou pas du tout. Kreepalloo Sunghoon, président de la SPA, explique que «les planteurs font face à une situation très difficile. Nous aurions dû déjà apercevoir les letchis sur le marché, mais rien.» Un planteur d’Arsenal de renchérir que «tous ceux qui ont des arbres fruitiers dans la région ne feront pratiquement pas d’argent cette année.»
Les dernières années ont été non seulement chaudes, mais avec le changement climatique, les périodes de pluie se sont espacées. Le responsable d’un verger a expliqué que «le report des pluies et des périodes de froid dans l’année a forcé les arbres à s’adapter au nouveau climat. Certains ne fleurissent plus durant les périodes attendues.» Il ajoute aussi qu’à La Réunion, les arbres auront un meilleur rendement et que cela est possiblement grâce aux différentes variétés d’arbres.
Les chauves-souris aussi sont pointées du doigt. 38 318 chauves-souris au total ont été tuées lors des deux exercices d’abattage qui ont eu lieu en 2015 et 2016. C’est qu’a révélé le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, au Parlement, mardi. Par ailleurs, il a ajouté que pour le moment «aucun abattage n’est prévu». «Des consultations sont en cours avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Mauritian Wildlife Foundation», a-t-il aussi précisé.
L’UICN est en train de revoir la position de la chauve-souris mauricienne sur la liste des animaux en danger d’extinction après les deux abattages. Actuellement, l’espèce est considérée vulnérable et les prévisions sur le site de l’UICN font état d’une réduction de 30 % de la population d’ici dix ans.
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