Le sort de Patrick Hofman se joue en Cour suprême, ce lundi 9 octobre 2017. Le pilote belge a été licencié d’Air Mauritius avec effet immédiat, le vendredi 6 octobre. De ce fait, le Board of Investment a enlevé son permis de résidence et le Passport and Immigration Office a enclenché les procédures pour l’expulser. Mais Patrick Hofman a contre-attaqué.

Le président du syndicat de pilotes Airline Employees Association a fait une demande auprès d’un juge en chambre pour qu’un ordre intérimaire urgent soit émis. Sa requête a été acceptée. Du coup, un ordre intérimaire a été émis contre le bureau du Premier ministre, le Passport and Immigration Office et le commissaire de police.

«Le cadre légal pas respecté», selon Me Glover

Selon Me Gavin Glover, qui représente le pilote belge, la démarche d’expulser son client n’a pas été faite dans le respect du cadre légal. Lors d'une audience prévue ce lundi en Cour suprême avec les différentes parties concernées, l'ordre intérimaire sera débattu.

Dès le lendemain du limogeage de Patrick Hofman, la police s’est rendue chez lui, à Tamarin. Contacté le même jour au téléphone, le président de l’Airline Employees Association a confirmé la présence des policiers devant sa porte. Cependant, il n’a pas souhaité faire plus de commentaire. Il a laissé entendre qu’il est en contact avec ses avocats.

Deux autres pilotes ont été licenciés avec effet immédiat. Il s’agit d’un Sud-Africain et d’un Mauricien. Cette démarche est intervenue à la suite de la «grève déguisée» qui a secoué Air Mauritius, le jeudi 5 octobre, suscitant la colère d’un millier de passagers.