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Nouvel album: Hans Nayna gagne du temps

2 octobre 2017, 22:00

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Nouvel album: Hans Nayna gagne du temps

Dans une course contre la montre, gare à la musique qui ne respecte pas le temps. La consigne était on ne peut plus clair, samedi soir, à l’Espace culturel Malcolm de Chazal, à Helvétia. Hans Nayna y lancait son second album, Time Flies.

«Shut up and listen», disait l’écriteau placé bien en évidence sur la scène. Une injonction que nous n’avons écoutée qu’à moitié. Car comment s’empêcher de fredonner les tubes extraits du premier album, Music for the soul ? Comment résister à la poésie de «Mo lam», la chanson gardée précieusement pour la toute fin du concert ? Comment ne pas se laisser emporter par l’intensité métallique de «People of the Sun», autre titre extrait du premier album.

Le hic c’est qu’en prenant son envol avec People of the Sun, Hans Nayna a lui-même fait de l’ombre à la chanson-titre du second album que le public était venu découvrir samedi. Une petite foule, pour ce concert debout, dans la salle intimiste et franchement étouffante du Lycée des Mascareignes.

Hans Nayna l’a dit lui-même, il n’a pas «gardé pour la fin», sa chanson-titre. Sauf qu’il l’a noyée au milieu du concert. Quand en plus, il enchaîne avec «Pieces of the world», autre morceau connu du premier album, c’est comme planter encore un clou dans le cœur de Time Flies.

Pourtant, c’est avec force guitares – dont le puissant Benkheli de Madagascar – des torrents de sueur et de l’english dans le texte (à une exception près), que Hans Nayna a voulu saisir l’insaisissable.

Retenir un peu de temps en 13 titres. Des instants-reggae, des minutes rock, une pause berceuse pour parler de la vie, de quotidien. Comme cette chanson sur l’hypocrisie, parce qu’«on l’est tous, moi y compris».

Quand en plus, monsieur (Hans Nayna) et madame (Emmanuelle Ghem au violon) sont sur scène, cela donne une berceuse pour leur petit bout de chou. Une berceuse adoucie par la mélancolie du violon, où les parents promettent au petit de «steal the clouds for you». Pour le reste, c’est le temps qui nous dira si Time Flies aura le même retentissement que le premier album.

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