Est-il «soy» ? Est-il mal entouré ? Faut-il faire appel à un exorciste ? Ce qui est sûr, c’est que le ministre de la Bonne gouvernance et des services financiers attire les ennuis comme un aimant. Sudhir Sesungkur se retrouve, depuis quelque temps, et bien malgré lui parfois, mêlé à des polémiques dont il pourrait bien se passer.

Hier, samedi 10 juin, son collaborateur, Ganesh Niko, a été arrêté par les officiers de la Central Investigation Division de Moka. Celui-ci se présente devant la Bail and Remand Court ce matin, dimanche 11 juin. Une accusation provisoire d’«assaulting a civil agent» pourrait être retenue contre lui. Lors de son interrogatoire, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Mais Ganesh Niko n’en serait pas à ses premières frasques. Soupçonné d’être impliqué dans un cas similaire, il était, en fait, en liberté conditionnelle…

Cette fois, l’habitant de Melrose, âgé de 36 ans, est accusé d’avoir agressé un policier posté devant la maison du ministre Sesungkur. L’incident se serait produit dans la soirée du vendredi 9 juin. Dans sa déposition, la victime – le policier donc – a expliqué qu’il était aux alentours de 20 heures, lorsque la voiture de Sudhir Sesungkur, conduite par son garde du corps, est arrivée devant le portail. C’est à ce moment qu’un «inconnu» est sorti précipitamment du véhicule. L’individu en question est ensuite entré dans la cour avant de se mettre à l’insulter, l’injurier. Lui demandant de se hâter d’ouvrir le portail pour que la voiture puisse avancer.

Selon le policier, l’homme, qu’il «voyait pour la première fois», avait le souffle saccadé alors que son haleine laissait présager qu’il avait consommé de l’alcool. Surpris par cette attaque verbale, le policier l’aurait rappelé à l’ordre tout en lui demandant de décliner son identité. Le présumé agresseur lui aurait alors craché au visage. Ce qui a poussé le policier à faire une déposition, plaidant l’«outrage against depository of public authority» et «assaulting police». Le policier a par ailleurs indiqué qu’au moment des faits, le ministre n’était pas dans sa voiture, puisqu’il venait de prendre l’avion.

Quoi qu’il en soit, le collaborateur du ministre n’est pas le seul à faire grimper sa tension artérielle. En 2012, le chien de Sudhir Seesungkur a mordu un enfant. Heureusement pour lui, les parents de ce dernier ont décidé de ne pas l’attaquer en justice.

Ce qui n’est pas le cas d’Udaysingh Taukoordass, un de ses anciens partenaires en affaires, avec lequel il a fondé la firme Mazars. Celui-ci accuse le ministre de la Bonne gouvernance d’avoir détourné des fonds de la compagnie et réclame, à cet effet, Rs 32 M de dommages au ministre ainsi qu’à la femme de ce dernier. L’affaire est en cour.

Pour finir, il y a une semaine, le fils de Sudhir Sesungkur s’est heurté à une controverse. Sohail Sesungkur était au volant d’une BMW qui est entrée en collision avec un taxi, le samedi le 3 juin…