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New Mauritius Hotels: Sesungkur désavoue la SWAN

31 mai 2017, 14:44

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New Mauritius Hotels: Sesungkur désavoue la SWAN

«Un incident minime entre Kriti Taukoordass et la SWAN n’aura aucune incidence sur l’enquête en cours.» C’est le point de vue de Sudhir Sesungkur, ministre de la Bonne gouvernance et des services financiers. Cette déclaration fait suite à la lettre qui aurait été envoyée, le 10 avril dernier, par le groupe d’assurance à la Financial Services Commission (FSC) pour l’informer d’un différend qui existe déjà avec Kriti Taukoordass, Special Investigator dans l’enquête sur le rachat d’actions de New Mauritius Hotels (NMH) par SWAN, ENL et Rogers. Différend qui, selon les membres du conseil d’administration de SWAN, mettrait le Special Investigator en situation de conflit d’intérêts.

«Pour les besoins de l’enquête, toutes les parties prenantes ont été interrogées. Pourquoi un incident minime impliquant une des parties prenantes devrait-il renverser cette affaire ?» se demande Sudhir Sesungkur. En effet, la lettre envoyée par SWAN à la FSC le 10 avril concernerait, selon une source proche du dossier, la location de bureaux dans l’immeuble de la SWAN par Apostle International Management Services Ltd. Cette société appartenait à Kriti Taukoordass et à Sudhir Sesungkur. Mais l’arrangement aurait tourné au vinaigre : propriétaires et locataires se seraient quittés en mauvais termes.

Pourtant, du côté de Mazaars Ltd, entreprise de Kriti Taukoordass, on laisse entendre que cet accord n’existait qu’entre Sudhir Sesungkur et son épouse, d’une part, et SWAN, d’autre part. Et que Kriti Taukoordass n’en faisait pas partie. Sudhir Sesungkur assure, lui, qu’il ne se rappelle pas des circonstances exactes de ce contentieux. Toutefois, le ministre se demande pourquoi cette contestation de SWAN intervient maintenant. «Pourquoi n’a-t-on pas contesté la nomination de Kriti Taukoordass avant ?»

Mais ce n’est pas le seul élément de la contestation de SWAN. En effet, dans leur communiqué, les membres du conseil d’administration évoquent aussi «le motif et la portée du mandat» de Kriti Taukoordass. Ils expliquent qu’au cours d’une rencontre le 12 avril dernier, ils ont reçu une copie des conditions se rapportant à la nomination d’un Special Investigator dans l’affaire NMH. Cependant, disent-ils, ce document ne faisait pas mention exacte des infractions alléguées contre SWAN, ENL et Rogers dansl’affaire NMH et ne spécifiait pas la portée de l’enquête.

L’homme de loi de SWAN, Me Rishi Pursem, devait envoyer une deuxième correspondance à la FSC pour l’en informer. Mais il n’a obtenu aucune réponse de la FSC. Cependant, une source autorisée proche de l’enquête affirme que tous les documents faisant état de ces conditions avaient bel et bien été envoyés à SWAN, ENL et Rogers au début de l’investigation. Le 25 avril dernier, répondant à une Parliamentary Question du député mauve Reza Uteem, Sudhir Sesungkur détaillait aussi ce qui était reproché aux trois parties et la portée de l’enquête.

De son côté, Me Robin Mardemootoo, fondateur de Sunnystars, société qui a fait servir une mise en demeure à la FSC dans l’affaire de rachat des actions de NMH, estime que les contestations auraient dû avoir été faites en cour. «Les parties auraient dû aller en cour pour faire cette contestation et demander la suspension de la nomination de l’enquêteur», soutient-il. Pour rappel, Me Robin Mardemootoo avait pour intention d’acheter les actions de NMH mais avait été coiffé au poteau par Hector Espitalier- Noel d’ENL.

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