Publicité

Belle-Vue-Maurel: les grévistes du Super Cash Back Gold ont soif de justice

13 mai 2017, 06:04

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Belle-Vue-Maurel: les grévistes du Super Cash Back Gold ont soif de justice

«Mo pa koné sipa akoz nou sorti lakanpagn akoz sa gouvernma pé get zis bann Porlwi…» Dans le centre communautaire de Belle-Vue-Maurel règne un sentiment d’injustice. Des grévistes, dont le porte-parole est Sreekisson Gobin, 65 ans, qui y sont installés, confient avoir investi le fruit de toute leur vie de dur labeur dans le plan Super Cash Back Gold (SCBG) de l’ex-BAI. Au départ, ils étaient sept à avoir entamé cette grève de la faim, mais à vendredi, il n’en restait que six, une des leurs ayant été hospitalisée.

Ce sont pour la plupart des retraités, membres du Vidur Cooperative society, créée depuis 1949. Cette coopérative compte 1 200 membres et au total Rs 10 millions ont été investies dans le plan SCBG. Dès le lundi 15 mai, ils enclencheront une bataille juridique en déposant une plainte formelle par le biais de leur avocat.

Cette société, explique Sreekisson Gobin, regroupe des personnes qui sont issues de familles pauvres. «Nou bann dimounn mizer. Nou pé dépann lor sa kasla.» Or, depuis deux ans, tout leur argent est «bloqué» par le gouvernement. «Il  y a le cas de cette fille qui a tenté de mettre fin à ses jours à Petite-Julie car ses parents ne pouvaient plus payer ses cours à l’université», lâche le porte-parole.

Soowantee Gobin, âgée de 74 ans, confie que sa vie a basculé du jour au lendemain. «Je travaille depuis l’âge de 12 ans. J’ai élevé des vaches. J’ai travaillé dans des champs de canne. J’ai élevé mes cinq fils. Aujourd’hui, mon seul but est de vivre une retraite aisée», lâche-t-elle, amère. Et cela fait 40 ans qu’elle a investi dans cette coopérative. Son petit-fils va se marier dans quelques mois. Cette grève, elle la fait afin de pouvoir récupérer son argent, soutenir les dépenses du mariage et payer son opération à l’œil droit…

Publicité