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Pesticides: les planteurs contre la criminalisation
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Pesticides: les planteurs contre la criminalisation

Le ministre de l’Agro-industrie a déclaré au Parlement, mardi dernier, que le Pesticide Bill devrait bientôt rendre l’abus de pesticides un crime punissable par la loi. Sauf que, selon les associations de planteurs, la répression n’est pas la solution. Ce qu’ils proposent, c’est une collaboration entre les autorités et les planteurs pour mieux contrôler l’usage des pesticides.
La Small Planters Association (SPA) indique qu’il faudrait mettre en place une unité de techniciens qui travaillerait en étroite collaboration avec tous les planteurs. «Les pesticides sont surtout utilisés pour combattre les maladies. Avec une unité spéciale, dès qu’une maladie apparaît, les planteurs n’ont qu’à se diriger vers un technicien qui vient sur place, identifie la maladie et propose une alternative pour sauver la plantation», explique Kreepalloo Sunghoon, président de la SPA.
Du côté du Food and Agricultural Research and Extension Institute, on précise qu’il y a une dose à respecter pour chaque type de pesticide. «Nous appliquons le maximum residue limit ,qui est un code de la Food and Agricultural Organisation. Chaque produit a une limite différente. Le ministère prend chaque semaine des échantillons de légumes de différentes régions et de différentes plantations. Nous effectuons ensuite les analyses. Et si le taux de pesticides est trop élevé, nous en informons le planteur.»
Selon notre source, tous les pesticides sont importés avec une note d’utilisation incluant le dosage. Cette note est respectée selon l’association des planteurs. «Les planteurs doivent bien calculer la quantité de pesticides qu’ils souhaitent utiliser dans leurs plantations car ces produits coûtent cher», martèle Kreepalloo Sunghoon.
Par exemple, pour la pomme d’amour, l’application du pesticide se fait une fois par semaine et pour le piment, chaque huit jours. «Ce n’est pas judicieux pour un planteur d’utiliser trop de pesticides dans ses légumes. La raison : si les revendeurs l’apprennent, le planteur perdra ses clients.»
Autre problème: les vols dans les plantations. Un légume doit être récolté à un moment précis après application du pesticide. «Si ces légumes sont vendus trop tôt, cela peut présenter un risque pour la santé des consommateurs.» Selon le président de la SPA, il serait nécessaire que toutes les plantations soient certifiées et que tous les planteurs soient enregistrés au Maurigap level 1.
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