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Regard de femme: sur un univers dominé par les hommes

25 novembre 2016, 07:58

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Regard de femme: sur un univers dominé par les hommes

Les courses hippiques, c’est un domaine qui lui était totalement étranger. D’où l’appréhension de Carline Sans-Souci, 23 ans, quand on lui annonce qu’elle occupera le poste d’opératrice web au sein de la rédaction de L’Express Turf qui vient alors de lancer lexpress-turf.mu. Mais très vite, elle commencera à s’y sentir à l’aise.

«Je me suis très vite adaptée à l’équipe. Mes collègues se sont montrés très accueillants et ont su me mettre à l’aise», indique Carline d’emblée. Par la suite, elle fait la découverte du Champ de Mars. «Je n’y avais jamais mis les pieds avant. J’ai été surprise de voir que des femmes s’intéressaient aux courses et aux chevaux. Je pensais que c’était un univers qui n’était réservé qu’aux hommes. L’ambiance m’a tout de suite plu.»

Notre interlocutrice pense, toutefois, qu’il serait bien d’avoir plus de femmes engagées dans le milieu que ce soit des cavalières ou des femmes entraîneurs. «Cela encouragerait davantage de femmes à suivre les courses et à se déplacer au Champ de Mars. La femme a sa place dans cet univers.»

Carline se rend dès lors à toutes les journées de courses et découvre les coulisses. «Il y a quelques semaines, j’ai accompagné Jonathan (Chatigan, journaliste à L’Express Turf) à l’écurie Maingard après la journée du Maiden. J’ai eu la chance de voir le gagnant de la course classique la plus importante du calendrier, Parachute Man, de près. L’ambiance était très agréable.»

Elle a aussi pu assister au déroulement d’une enquête des Racing Stewards. «Là, j’ai pu constater la différence entre un jockey professionnel étranger et un apprenti mauricien. Le jockey en question était Derreck David et il a pu trouver les arguments nécessaires pour éviter une sanction. Tandis que l’apprenti, dont je ne citerai pas le nom, n’a pas été en mesure de se défendre face aux questions des commissaires.»

«Il y a, peut-être, des choses pas très honnêtes qui se passent des fois, mais il ne faut pas généraliser. Les courses restent un excellent divertissement.»

Carline a également assisté à une séance d’entraînement matinal au Champ de Mars. «C’était dur de se réveiller tôt pour y aller, mais c’était enrichissant.» Enrichissant oui, mais, depuis, elle préfère se rendre directement à Riche-Terre, dans les locaux de La Sentinelle, au lieu de passer par le Champ de Mars !

Parlant de ses collègues au sein de la rédaction, Carline dira qu’ils sont animés d’une grande pas-sion pour leur métier. «Ils aiment ce qu’ils font. Cela se ressent. Ils maîtrisent leur sujet», commente-t-elle, admirative.

L’opératrice web, qui alimente continuellement le site lexpressturf.mu en textes écrits par les journalistes, avoue qu’au début, le jeudi, jour de bouclage du magazine, était difficile à gérer. «La pression est forte le jeudi et au départ, c’était difficile pour moi. Mais au fil des semaines, j’ai appris à mieux planifier mon travail et maintenant, les choses sont devenues bien plus simples. Je travaille mieux et plus vite.»

Le fait qu’il existe une perception que les courses hippiques mauriciennes soient truquées ne dérange pas Carline outre mesure. «Il y a, peut-être, des choses pas très honnêtes qui se passent des fois, mais il ne faut pas généraliser. Les courses restent un excellent divertissement.»

En tout cas, cet univers aide à son épanouissement et l’idée de changer de domaine ne lui effleure même pas l’esprit.

 

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