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Journée de la santé: «Si je dois travailler nuit et jour pour payer les soins de mon fils, je le ferai»

7 avril 2016, 10:30

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Journée de la santé: «Si je dois travailler nuit et jour pour payer les soins de mon fils, je le ferai»

 

«The health of my child is the light of my eyes», dit spontanément Raj Bujoo.Il fait partie du Police Prosecution Office depuis maintenant 14 ans. Avant cela, ce quadragénaire, qui compte 26 ans de service, était posté aux Casernes centrales. Il y a sept ans, cet homme, marié et père de deux fils, Khoshik et Tanveer, respectivement 20 et 16 ans, a découvert que son cadet souffrait de diabète de type 1.

C’est à la suite d’une gastro-entérite que Tanveer, alors âgé de neuf ans, est diagnostiqué. En effet, quelques jours après sa gastro, en revenant des leçons, Tanveer s’évanouit. Après une consultation express chez le pédiatre Dr François Leung, Tanveer est transféré en clinique car il frise le coma diabétique. Le petit est réhydraté et placé sous insuline.

C’est là que les parents apprennent que leur cadet est diabétique de type 1 et qu’il devra mesurer son taux de diabète et les calories qu’il consomme avant chaque repas et se faire des injections d’insuline au quotidien. Les parents prennent contact avec l’organisation non gouvernementale T1Diams qui leur prodigue de nombreux conseils et leur suggère de consulter le Dr Suleiman Shimjee, diabétologue, endocrinologue et spécialiste en médecine interne.

Indice glycémique

Au début, Tanveer utilise des stylos d’insuline. Mais lorsque les pompes à insuline sont introduites à Maurice, Raj Bujoo décide de s’en procurer une pour son fils, malgré le prix élevé de Rs 90 000. La pompe est placée sur le ventre du patient pendant trois à quatre jours et distille de l’insuline chaque seconde. Le diabétique n’a qu’à introduire son indice glycémique et le nombre de calories qu’il a absorbé et la pompe calcule la quantité d’insuline qui lui est nécessaire et la distille au diabétique.

Tanveer est le premier Mauricien à l’avoir. Mais comme les dépenses mensuelles d’insuline et les accessoires pour la pompe reviennent à Rs 10 000 par mois, les parents ont monté un service de transport. «Même si je dois travailler nuit et jour pour que mon fils puisse mieux contrôler son diabète, je le ferai. Je veux qu’il vive le plus normalement possible.»

Récemment, une pompe à insuline, munie d’un détecteur de fluctuations de l’insuline qui coupe automatiquement l’entrée de cette hormone de substitution lorsqu’il y en a suffisamment dans l’organisme et qui reprend automatiquement sa distillation dès que ce taux d’insuline baisse, a fait son apparition sur le marché. Son coût : Rs 130 000. Une fois de plus, Raj Bujoo et les siens cotisent pour l’offrir à Tanveer. C’est fait depuis une semaine.

Depuis que Tanveer utilise sa nouvelle pompe à insuline, c’est un poids de moins sur les épaules de son père. «Il faut certes suivre l’enfant et vérifier qu’il s’alimente régulièrement et n’oublie pas ses accessoires d’insuline.»

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