Publicité

Fond-du-Sac: repartir de zéro, encore une fois

15 février 2016, 13:51

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Fond-du-Sac: repartir de zéro, encore une fois

 

Pour la deuxième fois en trois ans, les habitants de Fond-du-Sac ont dû faire face à des inondations. Ils s’activaient encore, dimanche, à réparer les dégâts causés par les pluies torrentielles du mercredi 10 février.

 

Anil Naiko, un maçon de 58 ans, raconte qu’il lui a fallu deux jours pour enlever toute la boue de sa maison. La photo de celle-ci, presque entièrement submergée, a fait la une de l’express de jeudi. «L’eau s’est accumulée en quelques secondes», explique-t-il. La scène qui s’est jouée sous ses yeux était encore plus spectaculaire que le déluge de 2013, soutient le maçon.

 

 

 

Sur sa terrasse, trône un réfrigérateur qui semble avoir connu des jours meilleurs. «J’ai acheté ce réfrigérateur après les inondations de 2013. Rs 23 000 sa inn kout mwa. J’espère qu’il marche toujours», lance Anil Naiko.

 

Tout en parlant, il fait le tri entre les équipements endommagés et ceux qui peuvent être sauvés. Dans les pièces de la maison, qu’il occupe depuis 13 ans avec son épouse Mala et leur fils Nitesh, les seuls meubles qui restent sont une armoire vide, un lit abîmé, quelques chaises et un matelas posé à même le sol offert par des voisins.

 

 

«Zot inn dir nou ki zot pou fer kitsoz»

 

 

Anil Naiko et sa famille ont dû trouver refuge chez des voisins. Il dit espérer pouvoir compter sur l’État pour s’en sortir. Des ministres ont, de fait, rendu visite aux habitants durant le week-end. «Zot inn dir nou ki zot pou fer kitsoz», confie Anil Naiko, une lueur d’espoir dans les yeux.

 

 

 

 

Un peu plus loin, nous rencontrons les Shewhorak, qui habitent Fond-du-Sac depuis 35 ans. Les inondations de mercredi étaient pires que celles de 2013, clame Kumar Shewhorak. Chez lui également, la montée des eaux a tout détruit, sa maison se trouvant bien au-dessous du niveau de la route.

 

 

 

Son fils Premanand l’aide à vider la maison des meubles maintenant inutilisables. Quelques canapés renversés dans le salon sont à peu près les seuls meubles qu’ils espèrent sauver.

 

Premanand Shewhorak, qui vit non loin, explique que les dégâts chez lui aussi sont considérables. «Je suis menuisier. Mais tous mes équipements sont bons pour la poubelle. Même les équipements de la gym que je gère ne marchent plus», déplore-t-il.

 

Comme les Naiko, les Shewhorak lancent un appel à l’aide au gouvernement. Ils souhaitent que les travaux nécessaires soient entrepris afin que de telles catastrophes ne se reproduisent pas. «Le ministre a fait savoir que les fonds ont déjà été alloués pour les travaux de drains. Mais il ne suffit pas de le dire. Bizin koumans travay aster», lance Premanand Shewhorak.

 

 

Publicité