Stacey Henrisson était loin d’être un «fardeau». Au contraire, «nous étions une famille heureuse», a soutenu Jayraj Sookur, son beau-père, lors de sa comparution en cour d’Assises le mardi 2 février. «Je l’ai élevée depuis qu’elle avait sept ans», a-t-il déclaré, précisant que c’est sous la menace du chef inspecteur Daniel Monvoisin qu’il est passé aux aveux.

Lors de sa comparution, Jayraj Sookur a fait ressortir que ceux qui sont venus à la barre ces derniers jours ont débité «mansonz lor mansonz» devant les membres du jury et le juge Benjamin Marie Joseph.

Jayraj Sookur a aussi évoqué la fouille à son domicile le 17 mai 2012. Il a allégué qu’à aucun moment la police ne lui avait énoncé son droit au silence et ses droits constitutionnels. Qui plus est, indique-t-il, il aurait été emmené au poste de police et on l’aurait tout simplement informé qu’une enquête était en cours sur une personne qui avait été retrouvée morte.

Allégations de brutalité

Le beau-père de Stacey Henrisson affirme qu’il a par la suite été conduit dans le bureau du chef enquêteur Daniel Monvoisin et c’est alors qu’il l’aurait menacé de mettre sa femme et sa fille Maryssa en prison et son fils Krishna Christopher dans un orphelinat, s’il n’endossait pas le meurtre de sa belle-fille. Dans la foulée, l’accusé a allégué que la police l’aurait roué de coups.

Le surintendant de police Daniel Monvoisin est passé à la barre dans la matinée de mardi. Il a nié en bloc les allégations de brutalité policière. Précisant que la reconstitution et les dépositions avaient été faites volontairement.

Maryssa Sookur témoignera cette semaine.