C’est le mardi 27 octobre que démarrent les examens du Certificate of Primary Education (CPE). Une semaine qui s’annonce bien chargée pour les élèves, dont l’emploi du temps l’était tout autant il y a quelques jours. Et pour cause : ils ont fait le plein en leçons particulières, dont la pratique est désormais très singulière. La nouvelle trouvaille des enseignants: des «cours spéciaux» à des heures tardives.

«La période qui précède les examens n’est pas propice au bourrage de crâne. Au contraire, les enseignants doivent être détendus et mettre les élèves à l’aise», déplore Gassen Murugan, conseiller technique à la Government Teachers Union (GTU). Ce dernier confirme cette tendance de «cours spéciaux». Des plaintes concernant des cas d’abus ont également été faites à la GTU.

Outre des leçons particulières durant la semaine, certains profs, à quelques semaines des examens, proposent des cours même le dimanche. Des «cours spéciaux» taillés sur mesure, soit des leçons uniquement pour la rédaction ou la compréhension. «Nous avons pris connaissance de cas où des leçons particulières durent très tard en soirée. Certaines commencent à 19 heures, voire 20 heures», fait ressortir Gassen Murugan. Il est d’avis que les premiers fautifs sont les parents qui ont les moyens et qui encouragent cette pratique.

Les propos de Suttyhudeo Tengur, président de la Government Hindi Teachers Union, abondent dans le même sens. Selon lui, certains parents ont des «attentes démesurées» par rapport à leurs enfants. Et ils n’hésitent pas à payer cher pour faire du «bourrage de crâne». 

Autre son de cloche du côté du président de la Parent- Teacher Association d’une Star School. Pour ce dernier, avec la compétition qui accompagne le CPE, les parents sont bien obligés de «prendre les mesures qui s’imposent». «Nous nous sentons coupables bien sûr, mais au final, c’est pour leur bien», indique-t-il.