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Nine-Year Schooling: la ministre Dookun-Luchoomun part au front pour convaincre
11 octobre 2015, 07:00
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Nine-Year Schooling: la ministre Dookun-Luchoomun part au front pour convaincre
Leela Devi Dookun-Luchoomun poursuit sa croisade afin de convaincre toutes les parties prenantes du bien-fondé du Nine-Year Schooling. Après avoir rencontré, les recteurs et assistants recteurs des collèges publics et privés, le 7 octobre, cette fois la ministre de l’Éducation compte s’adresser aux parents d’élèves demain, lundi 12 octobre.
«On a attendu trop longtemps pour la réforme et je ne vais pas sacrifier d’autres générations de jeunes. J’étais enseignante pendant des années et je sais de quoi je parle. Et je crois que les parents aujourd’hui sont conscients qu’il y a un système à revoir. Le Mauritius Institute of Education a déjà préparé le programme du Nine-Year Schooling, on n’a pas le droit de prendre du retard !» soutient la ministre.
Du côté du Mauritius Institute of Education (MIE), l’on s’active à finaliser les premiers changements dans le curriculum qui devraient être effectués l’année prochaine dans le primaire. L’informatique, la communication, l’interculturalité sont autant de domaines qui connaîtront un essor sous le Nine-Year Schooling.
«Cela fait deux années que l’institut a travaillé sur ce nouveau programme scolaire», explique Om Varma, le directeur du MIE.
Au niveau de l’interculturalité, l’on retrouve notamment l’éducation des valeurs, mais l’éducation sexuelle aura aussi une bonne place dans le programme du Nine-Year Schooling.
Le directeur du MIE souligne que l’institution a l’intention de développer un programme adapté au NYS jusqu’aux grades 7, 8 et 9 (équivalant à la Form 1, 2 et 3). «Pour le secondaire, nous avons un peu d’avance avant les premiers changements. Ce qui nous laisse le temps de développer un cursus flexible», dit-il.
Mais comment le programme de Nine-Year Schooling est-il accueilli ? L’express a promené son micro du côté des recteurs lors de la présentation par la ministre, mercredi dernier.
Madoo Ramjee, président de l’Association des recteurs de Maurice, affirme, par exemple, que la balle est désormais dans le camp des parents : «À leur tour de jouer le jeu.» Il ne cache toutefois pas ses appréhensions. Il se demande, par exemple, ce qui se passera s’il y a un changement de gouvernement. «On a déjà vécu ce problème-là dans le passé», rappelle-t-il, «et c’est l’enfant qui est le grand perdant.»
Quant aux leçons particulières, notre interlocuteur estime que «c’est un cercle vicieux» et qu’il faut réfléchir à de nouvelles méthodes. Il suggère qu’une solution pourrait être de rallonger les heures de classe. Madoo Ramjee est aussi d’avis que si le curriculum est correctement fait, dans l’intérêt des enfants, cela réduira le nombre de leçons particulières.
Enfin, le président de l’Association des recteurs rappelle qu’il ne faut pas oublier les infrastructures. Car les nouvelles matières qui seront introduites, comme la musique et les arts, nécessiteront des aménagements spécifiques.
De son côté, Bashir Taleb, le président de la Fédération des collèges privés, souhaite que des rencontres en petits groupes soient organisées car il y a encore des éclaircissements à apporter, par exemple sur les procédures d’admission. Il pense aussi qu’il est inévitable que certains collèges privés ferment leurs portes. «Mais il y a la volonté de faire une réforme qui a de très bonnes chances de réussir», souligne-t-il.
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