Faire d’une pierre deux coups. C’est l’objectif affiché et réitéré par le ministre de la Santé Anil Gayan le mardi 8 septembre, face à la presse à Port-Louis. Il souhaite réhabiliter les usagers de drogue, mais aussi éradiquer la dépendance à la méthadone, en introduisant deux alternatives à ce produit : le suboxone et le naltrexone.

Pour le ministre, il ne fait aucun doute que le programme de méthadone est un échec. «Seul 1% des personnes sous le programme a pu être réhabilité», a-t-il affirmé. Avant d’ajouter: «Par ailleurs, il est difficile de se défaire de la méthadone.»

D’où l’exercice de screening entamé par des médecins et psychologues du ministère de tutelle afin de déterminer le type de traitement dont ont besoin les toxicomanes concernés par la recherche d’une alternative à la méthadone. 50 personnes auraient déjà complété cette étape.

Aux côtés d’Anil Gayan se trouvait le professeur Gary Hulse, de l’université de Weston, en Australie. Cet expert du traitement de l’addiction a mis en exergue les désavantages de la méthadone, comme les complications chez les femmes enceintes et le risque élevé de maladies cardiovasculaires.