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Avortement: les cas de complications en hausse
29 août 2015, 11:16
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Avortement: les cas de complications en hausse

Le nombre d’avortements à Maurice ne diminue pas. En témoigne la hausse du nombre de cas de complications liées à l’avortement, traités l’année dernière. Le rapport des Health Statistics du ministère de la Santé, publié fin juillet, fait état de 1 777 femmes soignées à cet effet, dont 1 276 dans les hôpitaux et 501 dans les cliniques privées. Alors qu’en 2013, le nombre total s’élevait à 1 598 cas.
Selon un gynécologue qui travaille à la fois dans le public et le privé, cette hausse indique que de nombreux avortements sont pratiqués en catimini. Car certaines des patientes n’ont pas eu recours à une Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans un établissement de santé publique. Pourtant, une autorisation partielle de l’IVG est en vigueur depuis 2012, dans certains cas spécifiques.
De l’avis de ce gynécologue, 15 000 avortements sont pratiqués annuellement, mais sont rarement rapportés dans les hôpitaux. Dans la plupart des cas, ce sont des curetages et des injections qui tournent mal, indique-t-il. Et les patientes ne sont pas à l’abri de la septicémie ou d’autres infections liées aux interventions faites illégalement.
Dans le rapport du ministère de la Santé, les cas de complications post-abortives ne sont pas calculés séparément des fausses couches spontanées. Mais certains se demandent si le nombre de ces dernières n’est pas en réalité inférieur à celui des premiers.
Le 19 août, Guttmacher Institute, aux États-Unis, a publié une étude sur les complications liées à l’avortement dans 61 pays. Selon ce document qui présente des données datant de 2012, 1 096 cas de complications post-abortives ont été répertoriés cette année-là à Maurice. Les Health Statistics de 2012 indiquent, eux, 1 293 cas, mais incluant les chiffres de fausse couche spontanée sans les dévoiler.
En ce qui concerne les décès liés à l’avortement, aucun n’a été enregistré depuis deux ans, du moins dans les établissements hospitaliers, selon le ministère de la Santé. Par contre, des femmes présentant des complications liées à leur grossesse sont mortes.
Sept femmes, de 21 ans à 45 ans, ont succombé en couches l’année dernière. Une patiente de 21 ans est décédée à la suite d’une complication rénale survenant pendant la grossesse. Dans certains cas, la mère tombe dans un coma, sa vie est en danger et le fœtus meurt. Une patiente de 29 ans s’est, elle, vidée de son sang après l’accouchement.
Même s’il y a eu deux morts de moins, comparativement à 2013, les complications liées à la naissance et à la grossesse inquiètent les autorités. Pas moins de 887 patientes ont été traitées des suites de complications liées à l’accouchement, contre 522 accouchements sans complication l’année dernière.
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