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Les fantastiques: 4 oui, fantastiques non

3 août 2015, 04:14

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Les fantastiques: 4 oui, fantastiques non
Adapation moderne et résolument nouvelle de la plus ancienne équipe de super-héros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes génies qui se retrouvent projetés dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités et à travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien allié devenu leur ennemi.

LA NOTE : 6/10

C’était pourtant bien parti. Un casting super intéressant, regroupant quelques-unes des futures stars du cinéma US (Miles Teller, Michael B. Jordan, Jamie Bell, Toby Kebbell, Kate Mara) et le cinéaste ayant réalisé Chronicle, un des films de superhéros les plus originaux de ces dernières années. Tout ce beau monde pour s’atteler à un remake, plus sérieux, de la franchise des 4 Fantastiques mise en scène par Tim Story en 2005 et 2007. Or, on regrette presque ces films-là au final, tant cette nouvelle version est fade, molle et sans joie, malgré tous les efforts de ses acteurs.
 
Le plus gros souci avec ce film, c’est qu’il tient plus des films de Christopher Nolan (palette de couleurs ternes et sombres, héros très portés sur l’introspection, longue exposition) que des bandes dessinées desquelles il est adapté. L’idée de base est excellente : transformer une histoire un peu (beaucoup) kitsch en bonne grosse science-fiction – avec tout le jargon pseudoscientifique que cela implique – tout en se concentrant plus sur le développement personnel des personnages, et en explorant la surmilitarisation de la société moderne, où tout peut potentiellement être transformé en arme. Mais si les ambitions sont louables, leur réalisation laisse vraiment à désirer.
 
Ces sujets ne sont abordés qu’en surface, sans jamais vraiment s’attarder sur la conséquence réelle de toutes ces circonstances extraordinaires sur les personnages. Au contraire, le scénario est tellement décousu qu’ils semblent affectés par une situation à un moment donné, mais à la scène suivante, ils sont passés à autre chose et sourient comme si de rien n’était. C’est déconcertant. Les amitiés, les disputes, les colères et l’amour ne semblent qu’êtredes choses passagères, qui sont plutôt remplacées par une ambition scientifique sans bornes et dans une certaine mesure puérile. Le film veut nous montrer qu’il ne s’agit en fait que de gamins qui veulent jouer aux grands, sauf qu’a trop infantiliser leurs réactions, il devient impossible de croire qu’ils sont arrivés à grandir émotionnellement à la fin.
 
Ceux à qui ce scénario fait le plus de mal, ce sont les acteurs. Pourtant, ils donnent tout ce qu’ils ont (sauf Kate Mara, qui semble vouloir se contenter du minimum et vous fera vraiment regretter Jessica Alba). Michael B. Jordan est plutôt divertissant en tête brûlée (sans mauvais jeu de mots), même s’il ne montre pas forcément toute la profondeur dont on le sait capable.
 
Jamie Bell est malheureusement peu présent dans le film, mais il arrive tant bien que mal à communiquer de l’émotion et à toucher le public, même après la transformation de son personnage. Mais la meilleure performance est celle de Miles Teller, qui joue Reed Richards, Mr Fantastic. Le plus imposant (en termes de taille et de charisme) de toute la bande, il arrive malgré tout à insuffler à son personnage une naïveté enfantine et aussi un charme déconcertant. Il crève l’écran à chacune de ses scènes.
 
Malgré tout, leurs efforts ne peuvent cacher un des plus gros points noirs du film : la médiocrité des effets spéciaux. Nous sommes en 2015 et si tous les films de super-héros de ces huit dernières années ont une constante, c’est bien la qualité de leurs effets spéciaux. Or, ici, les images de synthèse semblent sorties d’un film datant des années 2000. Les (très rares) scènes de combat sont totalement invraisemblables et molles, manquant cruellement du réalisme que le cinéaste tente tant bien que mal d’insuffler au reste de son histoire. Et que dire du combat final ? Rarement a-t-on vu aussi insipide et mou.
 
Au final, ce film bourré de bonnes intentions laissera un goût d’inachevé. Si une suite est mise en chantier un jour, on ne peut qu’espérer qu’elle réussira, elle, à utiliser à bon escient les énormes atouts dont elle dispose. À voir pour les curieux et les fans pas très exigeants.
 
 
FICHE TECHNIQUE
Genre : Action, science-Fiction
Durée : 1 h 46
De : Josh Trank
Avec : Jamie Bell, Toby Kebbell, Kate Mara, Michael B. Jordan, Miles Teller
Salles : Star Bagatelle, La Croisette
 
EN SALLES CETTE SEMAINE…
 
JURASSIC WORLD
L’histoire en une ligne : L’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d’attraction Jurassic World et les seuls espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent sur le dresseur de raptors Owen Grady…
Genre : Action, aventure
Durée : 2 h 05
De : Colin Trevorrow
Avec : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Vincent D’Onofrio, Omar Sy, Irrfan Khan, Ty Simpkins, Nick Robinson, B. D. Wong
Salles : CineKlassic, MCine, Cine King’s, Cine City, Cine Metropolitan, Novelty
 
ANT-MAN
L’histoire en une ligne : Scott Lang, cambrioleur de haut vol, va devoir apprendre à se comporter en héros et aider son mentor, le Dr Hank Pym, à protéger le secret de son spectaculaire costume d’Ant-Man, afin d’affronter une effroyable menace…
Genre : Action, comédie, super-héros
Durée : 2 heures
De : Peyton Reed
Avec : Paul Rudd, Evangeline Lilly, Corey Stoll, Bobby Cannavale, Michael Peña, Tip «T.I.» Harris, Michael Douglas
Salles : Star Bagatelle, La Croisette

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