Des unions reconnues sur le tard. Les mariages religieux musulmans, effectués entre novembre 1987 et 1990, avaient été reconnus l’année dernière comme valides grâce aux amendements apportés aux Social Aid Regulations. Mais, ce n’est que le mardi 7 juillet que les veuves musulmanes ont pu toucher leur pension. Sur une vingtaine de femmes qui en avaient fait une demande, seules 14 d’entre elles ont été trouvées éligibles.

Khayroon a touché sa pension après 12 ans de veuvage. Elle avoue que la paperasserie a mis du temps. «Il m’est arrivé de me décourager. J’ai même déchiré les papiers par frustration», confie notre interlocutrice. Cependant, cette veuve se dit soulagée d’avoir enfin pu toucher ce qui lui était dû.

Pour ce qui est du critère d'éligibilité, un affidavit assurant que le couple vivait ensemble à la mort de l’époux doit être juré. Thakoorparsad Bhoyroo, chef commissaire à la Sécurité sociale, soutient que certaines demandes venaient de femmes qui avaient contracté le mariage religieux après 1990. De ce fait elles étaient donc inéligibles.

A savoir qu’en 1987, le gouvernement avait abrogé la Muslim Personal Law, et conséquemment, les veuves ayant contracté uniquement le mariage religieux ne n'avaient pas droit à cette pension. Par la suite, le mariage religieux a de nouveau été reconnu, en 1990. Toutefois,  le mariage de celles qui ss sont unies religieusement entre 1987 et 1990 n'est plus reconnu légalement.