Troisième arrestation au sein de la famille Rawat dans le cadre de l’affaire British American Investment (BAI). Après Claudio Feistritzer et Brian Burns, c’est au tour de Laina Rawat, l’épouse de ce dernier, d’être inculpée par la police. Après son interrogatoire under warning le lundi 1er juin aux Casernes centrales, elle a été placée en état d’arrestation et emmenée au centre de détention de Moka.

La fille de Dawood Rawat, qui gérait plusieurs filiales du groupe BAI, comparaît ce mardi 2 juin devant le tribunal de Curepipe. Trois chefs d’accusation provisoires pèsent sur elle: conspiracy to defraud, money laundering et fraudulous use of company’s property. Ses hommes de loi, Mes Gavin Glover et Yahia Nazroo, déposeront une motion pour qu’elle retrouve la liberté conditionnelle. 

Laina Rawat devra également se rendre de nouveau aux Casernes centrales, où son interrogatoire par le Central Criminal Investigation Department (CCID) se poursuivra.

Droit au silence

Sollicités par l’express, les deux avocats de Laina Rawat ne souhaitent pas faire de commentaire à ce stade. Ils disent attendre que leur cliente comparaisse devant le tribunal, afin de prendre la mesure de la stratégie de la police.

C’est peu avant 11 heures lundi que Laina Rawat, accompagnée de son époux et de ses hommes de loi, a fait son entrée aux Casernes centrales. Elle a nié toutes les allégations faites à son encontre, apprend-on, avant de faire valoir son droit au silence face aux questions des enquêteurs. Ces derniers l’interrogeaient sur des détournements de fonds au détriment de la BAI et de Bramer Asset Management Ltd.

Adeela Rawat-Feistritzer attendue au CCID

La soeur de Laina Rawat, Adeela Rawat-Feistritzer, pourrait également être inquiétée par les enquêteurs dans les prochains jours. À ce stade, toutefois, la police ne précise pas quand la jeune femme sera interrogée.

Et l’époux de Laina Rawat, Brian Burns, devrait, une nouvelle fois, être convoqué aux Casernes centrales d’ici la fin de la semaine. L’ancien Chief Executive Officer d’Iframac Ltd avait été arrêté la semaine dernière, avant d’être relâché sous caution après une nuit au centre de détention de Moka. 

Il répond de quatre chefs d’accusation provisoires : blanchiment d’argent, fausse déclaration aux auditeurs d’Iframac Ltd pour gonfler le chiffre d’affaires ; complot pour détourner des milliards du pôle assurance ; et fraude de Rs 1 milliard au détriment d’Iframac et de la BA Insurance. Cette fois, Brian Burns sera interrogé sur les données informatiques de la société qui auraient été manipulées.