«Je ne suis pas un syndicaliste.» Une telle déclaration, d’entrée de jeu, par celui qui se dit être le successeur désigné de Jack Bizlall et qui est de tous les combats en faveur des travailleurs depuis deux ans laisse perplexe. Il faut dire que le personnage qui a pour nom Ivor Tan Yan va beaucoup plus loin que le cliché habituel du révolutionnaire enragé.

Celui qui est revenu à Maurice après le terrible drame du 30 mars 2013, pour s’engager auprès de ses concitoyens est avant tout un altruiste. Tournant le dos à une riche carrière et un gros salaire, il s’est depuis attelé à améliorer le quotidien de ses concitoyens.

Il dit en effet être revenu pour empêcher Maurice de s’enliser dans une «cassure sociale», qu’il attribue en grande partie aux disparités salariales grandissantes. «Contrairement à une idée reçue, la classe moyenne est loin d’être homogène. Vous avez des familles qui gagnent Rs 80 000, d’autres quatre fois moins. Tout le monde a l’illusion d’une certaine qualité de vie. En réalité, le système repose sur l’endettement.»

Lire l’interview dans son intégralité: Ivor Tan Yan : «Je suis la relève de Jack Bizlall»