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Nouveaux heurts au Burundi où l'opposition reste mobilisée

20 mai 2015, 05:23

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Nouveaux heurts au Burundi où l'opposition reste mobilisée

De nouveaux heurts ont éclaté mardi dans la banlieue de Bujumbura lors d'une manifestation contre la candidature du président burundais Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

 

Les forces de l'ordre ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes. Certains manifestants ont répliqué par des jets de pierres. Selon un photographe de Reuters, au moins huit personnes ont été interpellées lors de ce rassemblement organisé à Nyakabiga, un faubourg de la capitale.

 

Des coups de feu ont été tirés en outre mardi en direction des bureaux du représentant de l'Union européenne au Burundi, a déclaré l'UE en réclamant un renforcement de la sécurité autour de ses locaux.

 

A Paris, une source diplomatique française a indiqué mardi soir qu'une quinzaine de gendarmes étaient arrivés à Bujumbura pour renforcer la sécurité de l'ambassade de France.

Les contestataires, qui jugent la candidature de Pierre Nkurunziza contraire à la constitution et aux accords de paix d'Arusha, ont condamné le coup d'Etat manqué de la semaine dernière.

"Nous continuerons jusqu'à ce qu'il renonce à ce troisième mandat", a dit l'un d'eux. "Non au coup d'Etat et non au troisième mandat", a renchéri un autre.

 

Le gouvernement avait fait savoir la veille que les manifestants seraient traités de la même façon que les putschistes.

 

"Ceux qui sont impliqués dans la honteuse tentative de renversement des institutions légitimes seront arrêtés et remis à la justice, et seulement à la justice", a-t-il averti, niant toute chasse aux sorcières.

 

Le Burundi a basculé dans la crise le 26 avril, à l'annonce de la candidature de Nkurunziza. Bien que la constitution limite l'exercice présidentiel à deux mandats, la cour constitutionnelle a estimé que le premier mandat exercé par Nkurunziza (2005-2010) ne devait pas être pris en compte dans la mesure où le chef de l'Etat n'avait pas été élu au suffrage universel direct mais désigné par le Parlement.

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