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Taux d’inscription en baisse: ces écoles primaires appelées à disparaître

20 avril 2015, 13:02

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Taux d’inscription en baisse: ces écoles primaires appelées à disparaître
Qu’adviendra-t-il d’elles ? Force est de constater qu’à chaque rentrée scolaire, certaines écoles primaires reçoivent très peu d’élèves. Et le nombre de nouvelles recrues diminue d’année en année.
 
Parmi ces institutions, l’école primaire de Quinze-Cantons, à Vacoas, qui n’a enregistré que quatre élèves en Std I cette année. Il y a aussi celle de Riche-en-Eau, qui en a reçu six, ou encore les écoles de Verdun et de Trou-aux-Biches, qui n’ont accueilli que huit et cinq élèves respectivement.
 
La situation est plus critique à l’école primaire d’Allée Brillant, où il n’y a pas eu d’élèves en Std I cette année, ni les années précédentes. De sorte qu’on n’y trouve que des classes de Std IV, V et VI. Si cela continue, l’école sera complètement vide.
 
Pourquoi ces écoles primaires se vident-elles ? Outre le fait que le nombre d’élèves diminue chaque année, d’autres facteurs contribuent à faire chuter le taux d’inscription dans des établissements primaires. Parmi ceux-ci : le manque de confiance des parents dans ces écoles. Plusieurs parents parviennent ainsi à déjouer les règles du Catchment Area afin d’inscrire leurs enfants dans des établissements plus cotés.
 
Pourtant, il y a deux ans, le gouvernement a durci le ton face à ces pratiques. En sus d’une facture (preuve d’adresse), dans le cas des Star Schools, les policiers doivent vérifier que les parents habitent bien le lieu indiqué sur la facture.

Les star schools favorisées

Cependant, dans la pratique, il n’est pas possible de faire toutes les vérifications. Résultat : des élèves se trouvant dans le Catchment Area de l’école primaire de Trou-aux- Biches finissent par fréquenter celle de Maheshwarnath ou D. Sewraz. Ces écoles sont toutes deux bien vues à Triolet.
 
Des parents habitant Verdun choisissent d’envoyer leurs enfants à l’école de Petit-Verger, déjà bondée. Nos recoupements indiquent que certains parents n’hésitent pas à choisir de grandes écoles de Flacq, telles que R. Gujadhur Govt School ou R. Gandhi Govt School.
 
Vinod Seegum, président du Government Teachers’ Union, souligne qu’il y a tellement de classes vides dans certaines écoles que le ministère a choisi d’utiliser celles-ci comme réserves (stores). Ainsi, des livres et autres matériels scolaires y sont conservés. C’est le cas notamment à l’école Henry Buswell, à Rose-Hill, et à l’école primaire de Camp-Thorel.
 
«Il est dommage que l’État ne réagisse pas. Souvent, lorsqu’un élève travaille bien dans une petite école, ses parents décident de l’envoyer dans une Star School. Du coup, les enseignants sont découragés et l’école ne peut jamais produire de bons résultats», souligne Vinod Seegum. Et d’ajouter que quand l’État décide de fermer ces écoles et les convertir, de puissants lobbies sont créés pour empêcher leur fermeture, comme cela a été le cas à Trou-aux-Biches et à Montagne-Ory.

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