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L’éducation sexuelle bientôt au programme scolaire
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L’éducation sexuelle bientôt au programme scolaire
Longtemps mis au frigo, le projet d’éducation sexuelle, à l’école, sera bientôt une réalité. C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun, il y a quelques jours, lors de son discours sur le Budget. Le but est d’armer les enfants contre les abus sexuels.
L’ancien ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree avait, lui aussi, annoncé des classes d’éducation sexuelle. Cela, après avoir découvert des chiffres alarmants tel l’âge de la première relation sexuelle. Selon les chiffres disponibles, 22 % des adolescents, de 13 ans à 15 ans, ont déjà eu des relations sexuelles. Des études démontrant que les victimes d’abus sexuels étaient souvent la proie d’un proche avaient également fait réagir le ministère.
«Introduire l’éducation sexuelle dès la Std IV»
Toutefois, l’introduction de l’éducation sexuelle à l'école divise les enseignants. La Government Secondary School Teachers’ Union, par exemple, a fait savoir qu'elle s’y oppose. Naraindranath Gopee, son président, renvoie les parents à leurs responsabilités, car ils sont aussi des éducateurs de la vie. «Il faut les former. Cela fait 15 ans que le ministère tergiverse sur l’éducation sexuelle alors que les mœurs évoluent à vitesse grand V», dit le syndicaliste tout en remarquant que «le programme scolaire est déjà très chargé».
Autre son de cloche de la part de la Government Teachers’ Union. Son président Vinod Seegum est catégorique: «Il faut introduire l’éducation sexuelle dès la Std IV. À cet âge, les enfants sont bien développés. Mais ils ont accès à des informations souvent erronées.»
Enseignant dédié
Cependant, Vinod Seegum met en avant une condition : que les classes d’éducation sexuelle aient un enseignant dédié. Et Naraindranath Gopee renchérit : «Les enseignants ou les officiers qui vont dispenser ces cours doivent être des gens qualifiés.»
Pour leur part, les ONG trépignent d’impatience. «Il n’y a eu que des effets d’annonce jusqu’ici. Mais il faut aussi savoir ce qu’on va apprendre aux enfants. L’Unesco a déjà développé des manuels sur le sujet», souligne Nicolas Ritter, de l’association Pils.
Il est d’avis que l’éducation sexuelle «permettra aussi de donner des informations sur la contraception». Cela débouchera sur «moins de grossesses non désirées et moins d’infections aux maladies sexuellement transmissibles dont le VIH-sida».
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