Le CCID s’apprête à inculper le grand patron de la British American Investment (BAI) in absentia. Des accusations de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et de fraude seront déposées devant le tribunal de Port-Louis contre Dawood Rawat. Un mandat d’arrêt international pourrait être réclamé contre lui.

Aujourd’hui, l’équipe de l’assistant commissaire Heman Jangi va se tourner vers la Cour suprême pour réclamer un ordre d’un juge en Chambre. Elle souhaite un full disclosure des  comptes personnels en banque de Dawood Rawat, ainsi que  ceux de ses associés et des membres de sa famille installés aux comités de direction des différentes filiales du groupe BAI. Les autorités s’intéressent surtout à ses acquisitions immobilières aux États-Unis et en Grande- Bretagne : cinq au pays de l’Oncle Sam et deux au pays de Sa Majesté.

Dawood Rawat a quitté Maurice il y a plus de deux mois pour des raisons de santé et se trouverait actuellement dans une capitale européenne selon ses proches collaborateurs.

Les autorités lui reprochent d’avoir dilapidé les placements des clients du pôle assurance de la BAI. Notamment à travers des transferts de fonds vers l’étranger, des placements hasardeux dans ses différentes filiales et le paiement de frais mirobolants à son entourage.