Publicité

Retrouvée morte à Anahita Resort: Lee-Ann Palmarozza victime d’une relation «toxique»

21 février 2015, 12:16

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Retrouvée morte à Anahita Resort: Lee-Ann Palmarozza victime d’une relation «toxique»
De Lee-Ann Palmarozza, ses proches garderont à jamais l’image d’une mère aimante qui croquait la vie à pleines dents. Mais aujourd’hui, presque deux mois après la découverte de son corps sans vie dans la piscine d’une villa de luxe d’Anahita The Resort, ils restent suspendus à une décision de justice. Du reste, l’ex-compagnon de la victime, Peter Wayne Roberts, accusé provisoirement de meurtre, restera en cellule policière jusqu’au 26 février, date à laquelle sa motion de libération sous caution devrait être débattue devant le tribunal de Flacq.
 
Déjà, le mercredi 4 février, son avocat Me Gavin Glover avait demandé à la cour de rayer les charges qui pesaient sur son client. Il arguait qu’il n’y avait pas assez de preuves contre lui et demandait que la poursuite donne ses arguments par écrit. La police a accepté de donner ses statements à la cour jeudi. Résultat, Peter Wayne Roberts reste en détention.
 
Entre-temps, la famille de Lee-Ann Palmarozza s’accroche à un espoir : que lumière soit faite sur les circonstances encore floues du décès de la jeune femme. Ils n’arrivent pas à oublier les ecchymoses trouvées sur le corps de Lee-Ann âgée de 34 ans. Et continuent à s’interroger sur le sombre passé de son compagnon.

«Elle ne voyait Peter qu’une fois par mois»

Selon le beau-père de la jeune Sud-Africaine, Jack Haye, c’est sa rencontre avec Peter Wayne Roberts en 2010 qui aurait mené à sa perte. Si au départ elle avait refusé ses avances, elle avait fini par céder. Au bout de quelques rendez-vous, il lui aurait fait miroiter monts et merveilles, lui promettant richesse et bonheur.
 
Une chose en entraînant une autre, il l’avait invitée à emménager avec lui. Chose qu’elle avait acceptée malgré les 650 kilomètres qui la séparaient de sa famille. Mais la jeune femme dont la vie était centrée autour de sa fille de sept ans Dante Storm Palmarozza, était régulièrement en contact avec son frère Shaun et sa mère Santa Haye. «Après qu’elle a déménagé, sa famille a commencé à lui manquer. Elle était très proche de nous et elle se sentait seule. D’autant plus qu’elle ne voyait Peter qu’une fois par mois», confie Jack Haye.
 
Si elle pouvait compter sur le soutien financier de son compagnon, il en allait autrement lorsqu’il s’agissait de marques d’affection. Peter étant souvent absent, Lee-Ann avait fini par rompre après un an de vie commune. De retour à Johannesburg, elle avait repris son poste d’assistante dans une entreprise de construction à Braynston.

Peter «contrôlait sa vie», selon la famille de la jeune femme

Le cours normal de la vie avait repris mais Peter n’allait pas tarder à refaire surface. Ses coups de fil la suppliant de revenir se multipliaient. «En juillet 2013, il l’a appelée en lui enjoignant de faire ses bagages parce qu’il allait venir les chercher, elle et Dante, sur le champ. Il disait qu’il ne pouvait vivre sans elle», se remémore Jack.
 
La famille n’approuvant pas cette relation qu’elle considérait comme «toxique» avait tout fait pour dissuader Lee-Ann de s’en aller à nouveau. Pour eux, Peter «contrôlait sa vie» et Dante «n’était jamais elle-même en sa présence».
 
Mais par dessus tout, ajoute encore le beau-père, Lee-Ann avait découvert que son ex-compagnon avait dans le passé frappé son ex-petite amie. D’ailleurs, elle l’avait rencontrée et Peter avait été mis au parfum. Fou de rage, il avait écrit un mail à Lee-Ann pour la menacer et «sommer de se tenir loin de son passé», poursuit Jack Haye.

«Elle n’avait plus d’amis à cause de lui»

Malgré tous ces éléments, Lee-Ann avait fini par le rejoindre, résolue à tout faire pour que leur relation marche. Mais il fallait se rendre à l’évidence : Peter n’avait aucunement changé. «Il devait recommencer à la délaisser et elle n’avait plus d’amis à cause de lui», lâche son beau-père.
 
Et lorsque la jeune femme lui avait reproché d’avoir tout abandonné pour lui, il avait mal digéré cette remarque et lui avait ordonné de «déguerpir au plus vite de son appartement». Dévastée, elle n’avait eu d’autre choix que de se trouver un nouvel appartement et un emploi. Peter, cependant, était revenu à la charge...

Traces d’alcool et d’antidépresseurs

La première fois que Peter avait proposé à Lee-Ann de l’accompagner à Maurice, la jeune femme avait refusé. Mais il avait menacé de lui couper les vivres si elle ne cédait pas, d’autant qu’elle avait un loyer à payer. «On lui avait conseillé de ne pas partir avec lui. On lui avait dit qu’on l’aiderait si nécessaire», explique Jack Haye. Contre toute attente, elle avait accepté de le suivre le 26 décembre. C’était la dernière fois que sa famille la voyait.
 
Quelques jours plus tard, le corps de Lee-Ann Palmarozza a été retrouvé flottant dans la piscine d’une villa de luxe. L’autopsie a attribué son décès à une asphyxie due à la noyade. Des traces d’alcool et d’antidépresseurs ont été décelées dans le sang de Lee-Ann Palmarozza et une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
 
Son compagnon Peter Wayne Roberts a tenté de quitter le pays en catimini, le vendredi 2 janvier, alors qu’une interdiction de quitter le pays pesait sur lui.

Publicité