Le Septième Fils: À mi-chemin entre Eragon et l’Apprenti sorcier…

10 janvier 2015

10 janvier 2015, 04:51

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Le Septième Fils: À mi-chemin entre Eragon et l’Apprenti sorcier…

RÉSUMÉ

Une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu’un… L’unique guerrier survivant d’un ordre mystique part en quête d’un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils.

Le jeune héros malgré lui, arraché à la vie tranquille de fermier qu’il menait jusqu’alors, va tout quitter pour suivre ce nouveau mentor rompu au combat. Ensemble ils tenteront de terrasser une reine d’autant plus maléfique qu’elle a levé contre le royaume une armée d’assassins redoutables aux pouvoirs surnaturels.

LA NOTE : 7/10

Les adaptations de romans fantastiques au cinéma sont légion ces dernières années, et si certains sortent du lot («Hunger Games») et que d’autres ne se débrouillent pas trop mal («Divergente», «Le Labyrinthe»), il y en a qui ne décollent pas du tout, et dont les suites sont plus qu’improbables («The Giver», «Vampire Academy»). Alors, dans quelle catégorie se classe ce «Septième Fils» ? Malgré quelques bons points, c’est presque certain que les studios ne donneront aucune suite à ce film (dont la sortie initiale a été repoussée de deux ans…), mais cela n’empêche pas de passer un moment agréable en le regardant.

Ainsi, malgré une production chaotique (la société de réalisation des effets spéciaux a fait faillite avant la fin de la production du film, et les studios ont ensuite perdu les droits d’exploitation), Le Septième Fils n’est pas aussi mauvais que l’on pouvait l’imaginer ; il est juste terriblement prévisible. C’est, en effet, la sempiternelle histoire d’un jeune homme au physique d’apollon qui découvre qu’il a une destinée hors du commun et, guidé par un vieux sage au caractère bien trempé, il fera face à des menaces surnaturelles et trouvera l’amour. Bref, rien de nouveau. Du moins, pas dans les deux premiers actes de l’histoire. Mais le troisième acte et la conclusion réservent quelques (petites) surprises que nous ne dévoilerons pas mais qui sont certainement remarquables pour une production aussi formatée que celle-ci.

Côté casting, le rôle du Septième Fils en question a été confié à Ben Barnes, un habitué du genre qui a déjà été aux génériques de «Narnia» et «Stardust». Ici, son charisme et son charme naturels donnent un peu vie au personnage, mais il peine à être plus qu’un simple cliché et on se désintéresse malheureusement assez vite de lui. Face à l’acteur, le vieux sage est joué par Jeff Bridges qui a, lui, décidé de pousser la caricature le plus loin possible, adoptant un accent plus qu’improbable pour son personnage de rustre. Le résultat est plutôt original, meme si rapidement agaçant. La vraie perle, comme toujours, est Julianne Moore, qui donne vie à Mère Malkin, la méchante sorcière. Sobre et impeccable, elle ne cherche pas à faire de caricature, et c’est ce qui rend son personnage captivant et effrayant.

La réalisation de Sergey Bodrov («Mongol») est plutôt réussie, avec des effets spéciaux et une photographie magnifique. Néanmoins, si les décors et les cadres sont effectivement très beaux, l’on voit assez rapidement qu’il ne s’agit que d’une version bon marché du «Seigneur des Anneaux». À voir pour les amateurs de films fantastiques plutôt bon enfant et stéréotypés.