L’Enhancement Programme supprimé

31 décembre 2014

31 décembre 2014, 13:43

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L’Enhancement Programme supprimé

Exit l’Enhancement Programme (EP), enter une nouvelle formule. C’est ce que déclare à l’express la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun. Sévèrement critiqué dans le rapport de l’Audit 2013, l’EP n’a jamais fait l’unanimité auprès des acteurs de l’éducation depuis son lancement en 2010.

«Il y a de nombreux manquements dans ce projet. C’est la raison pour laquelle je proposerai bientôt une nouvelle formule pour les élèves du primaire», explique la ministre.

Les officiers du ministère de l’Éducation planchent sur la création des structures du nouveau programme. L’EP tel qu’on le connaît, c’est-à-dire la tenue d’activités extrascolaires après les heures de classe trois fois par semaine, va disparaître.

«Le système doit être amélioré pour permettre aux enfants de développer leur potentiel», laisse entendre Leela Devi Dookun-Luchoomun. Cette dernière ne souhaite pas trop en dévoiler les détails de «ce gros projet», mais il nous revient que les activités seraient intégrées au travail durant les heures de classe.

Autre point qui sera mis en avant : les cours de rattrapage. «Nous mettrons l’accent sur ces cours de remedial work. Les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage en bénéficieront», indique la ministre. Si aucune date n’est jusqu’ici fixée pour le lancement du nouveau projet, Leela Devi Dookun-Luchoomun avance toutefois que la partie «remedial work» débutera «le plus tôt possible» dans les écoles primaires.

Dans le rapport de l’Audit 2013, il est noté que pour l’année 2013, la présence hebdomadaire des élèves de Std III a chuté de 66,3 % à 52,5 % alors que pour les élèves de Std IV, la baisse a été de 59,1 % à 50,7 %. L’investissement total de l’ancien régime dans ce projet vivement contesté est de Rs 161 746 613.

Parmi ceux qui ont condamné l’EP figure Vinod Seegum. Le président de la Government Teachers' Union laisse entendre qu’il est ravi que le nouveau gouvernement vienne «corriger» l’EP. «Depuis le début, je le répète, l’EP était voué à l’échec ! Ce projet encourageait une éducation à deux vitesses, les enfants riches prenaient des leçons particulières alors que ceux qui n’avaient pas les moyens restaient à l’école pour participer à ces activités qui souvent se résumaient à des jeux», martèle-t-il.

Pour le syndicaliste, l’ancien ministre de l’Éducation a fait preuve d’obstination en allant de l’avant avec l’EP. Au final, dit-il, cela n’a été «qu’un moyen de jeter des sous par la fenêtre».