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Les USA accusent Pyongyang, Obama juge que Sony a fait une erreur

20 décembre 2014, 12:07

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Les USA accusent Pyongyang, Obama juge que Sony a fait une erreur

Les Etats-Unis ont accusé vendredi la Corée du Nord d'être responsable de la cyberattaque massive conduite il y a un mois contre le studio hollywoodien Sony Pictures Entertainment et Barack Obama a annoncé qu'il réagirait en temps voulu à cette agression.

 

Mais le président américain, qui s'exprimait lors de sa conférence de presse de fin d'année, a également déploré que la filiale du groupe Sony ait cédé aux pirates informatiques en renonçant à l'exploitation commerciale du film "The Interview".

 

"Je pense qu'ils ont commis une erreur", a-t-il dit. "J'aurais aimé qu'ils me parlent d'abord", a-t-il poursuivi, estimant que la décision de Sony envoie un mauvais signal d'autocensure.

"Nous ne pouvons vivre dans une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer une censure ici aux Etats-Unis", a-t-il dit.

 

Sur CNN, le président-directeur général de Sony Pictures, Michael Lynton, a défendu la décision du studio, expliquant n'avoir eu d'autre choix possible en raison du retrait des exploitants de salles qui, a-t-il dit, ont refusé de projeter le film à la suite de menaces les visant.

 

"Dans le cas présent, le président, les médias et l'opinion se trompent sur ce qui s'est véritablement passé", a-t-il dit. "Nous n'avons pas capitulé, nous n'avons pas cédé."

 

Dans un communiqué, le studio dit chercher un autre moyen de diffusion "pour que quiconque souhaiterait voir ce film en ait la possibilité".

 

"The Interview", dont la sortie aux Etats-Unis était programmée le 25 décembre, est une comédie dans laquelle les acteurs Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes recrutés par la CIA afin d'assassiner le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un.

 

Les pirates responsables de l'attaque du système informatique de Sony Pictures, qui se présentent sous le nom des "Gardiens de la paix" (GOP), exigeaient son retrait, tandis que la Corée du Nord avait vu dans ce film un "acte de guerre" tout en démentant être mêlée au piratage de Sony.

 

"La République populaire démocratique de Corée (RPDC) n'est pas mêlée à cela", a réaffirmé vendredi un diplomate nord-coréen en poste aux Nations unies.

 

Mais dans un communiqué diffusé deux heures avant la conférence de presse d'Obama, le FBI a annoncé avoir établi la preuve que le gouvernement nord-coréen était bien responsable de la cyberattaque.

 

Le Bureau fédéral d'investigation précise dans un communiqué que l'analyse technique du virus utilisé par les "hackers" a permis de le relier à un virus développé en Corée du Nord et déjà utilisé en mars 2013 lors d'une cyberattaque contre des banques et médias sud-coréens.

 

Le FBI souligne que la "nature destructrice" de cette attaque couplée à sa "nature coercitive" lui confèrent un caractère tout à fait exceptionnel.

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