Éducation secondaire: l’évaluation des enseignants démarre

6 octobre 2014

6 octobre 2014, 13:42

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Éducation secondaire: l’évaluation des enseignants démarre

Dix collèges d’État et privés ont été identifiés pour ce «projet pilote». Quel genre de projet? Il s'agit de l’évaluation de la performance des enseignants. Cet exercice a débuté il y a quelques jours. «Le but est d’améliorer la qualité de l’éducation dispensée au cycle secondaire», explique un responsable au ministère de l’Éducation.

C’est la Quality Assurance Division (QAD), en collaboration avec le ministère, qui chapeaute le projet. Il y a quelques mois, une correspondance avait été envoyée aux recteurs et enseignants du secondaire, leur exposant les grandes lignes du projet. Il leur a été demandé de soumettre leurs propositions.

Pour l’heure, les noms des dix établissements secondaires qui participent à ce projet sont tenus secrets. «Des officiers de la QAD se rendront dans les collèges et auront pour mission de participer aux activités journalières de ces institutions», avance le responsable au ministère de l’Éducation. La performance des enseignants sera évaluée et notée. Il ressort également qu’une note globale sera attribuée à chaque collège.

Cet exercice d’évaluation sera-t-il entrepris selon le Performance Management System (PMS)? Le dernier rapport du Pay Research Bureau avait recommandé que la performance des fonctionnaires soit évaluée par leurs supérieurs hiérarchiques et que les augmentations salariales soient accordées en fonction de cette évaluation. Interrogé sur le sujet, le responsable du ministère a cependant affirmé que cet exercice d’évaluation n’est pas lié au PMS. «C’est un exercice interne ayant pour seul objectif d’améliorer la qualité de l’éducation», soutient-il.

Pas le moment de changer

Une ébauche du projet sera publiée à la fin de janvier 2015 et un atelier de travail organisé. «Si on arrive à dégager un consensus lors de ce workshop, le projet sera étendu à tous les collèges», explique-t-il.

Du côté du corps enseignant, Ally Yearoo, président de l’Education Officers’ Union, souligne que les enseignants n’ont pas été consultés avant le lancement de ce projet. Selon lui, le mécontentement est palpable dans les collèges.

Madoo Ramjee, président de l’Association des recteurs de Maurice, indique, lui, que le moment est mal choisi pour mettre un tel projet en pratique. «Les élèves ne viennent pas à l’école en ce moment, le nombre d’enseignants est réduit, il y a pas mal de changements, ce n’est pas le moment propice pour démarrer une évaluation», fait-il comprendre.