Thomas, un jeune garçon, se réveille dans une mystérieuse boîte, qui ressemble à un ascenseur. Ses souvenirs ont disparu de sa mémoire. A son arrivée, une soixantaine de jeunes l’attend de pied ferme. Il s’agit des «résidents», qui sont prisonniers  d’un enclos depuis trois ans. Leur seul espoir: un mystérieux labyrinthe qui ouvre ses portes et qui change de configuration chaque nuit. Hélas, seuls les «coureurs», les rescapés les plus rapides, peuvent s’y aventurer et en sortir avant la fermeture. Car s’ils y sont piégés, ils se retrouvent confrontés à des Griffeurs, de méchantes créatures dont la piqûre s’avère mortelle. Déterminé à fuir ce chaos, Thomas devient un coureur. Il incarne le nouvel espoir pour sortir ses amis de cet enfer.

De son titre original «The Maze Runner», le film «L’épreuve : le labyrinthe» fait beaucoup parler de lui depuis quelque temps. Et pour cause: ce long-métrage de science-fiction est une nouvelle ‘teen movie’ qui s’aligne aux côtés de Hunger Games, Divergent, Mortal instruments, entre autres. Pas étonnant puisqu’il s’agit d’une adaptation du roman de James Dashner, qui en est d’ailleurs le scénariste. Ce genre a, certes, le vent en poupe. Ce film nous immerge immédiatement dans l’action, c’est-à-dire dans une société post-apocalyptique, dirigée par de tyranniques scientifiques, qui apparaissent par rêves saccadés dans l’esprit d’un jeune torturé. Intrigué par le labyrinthe, ce dernier y pénètre, convaincu que l’édifice détient la clé de leur sortie. Et il n’a pas tort. S’ensuit une véritable mission évasion (ou plutôt mission suicide) car le bâtiment regorge de dangers. Mais bien sûr, dans ce genre de film, les cœurs des protagonistes sont remplient de courage. Ils bravent les obstacles au péril de leur vie pour sauver les leurs. Et ils sont nombreux ces défis : murs qui s’encastrent, cerbères qui attaquent, lames qui se déplient... Il faut donc courir ou mourir! L’action est brillamment orchestrée par Wes Ball, le réalisateur. La tension monte aussi bien dans l’intrigue que sur le plan psychologique. En effet, les rivalités divisent les rescapés, rajoutant au chaos qui sévit déjà dans cette cité perdue.

Les jeunes comédiens que sont Dylan O’Brien, Aml Ameen, Thomas Brodie-Sangster, Blake Coope,  entre autres, campent leurs personnages avec charisme. Ils se glissent aisément dans la peau de ces jeunes ordinaires, happés par la sordide réalité de leur prison. Cela dit, alors que nous étions embarqués pour une belle aventure, l’intrigue prend une tout autre tournure. La science-fiction vire au drame psychologique avec le dénouement. Le mysticisme du labyrinthe s’essouffle rapidement. Le dénouement nous laisse encore plus perplexe dans la mesure où il fait germer davantage de questions que de réponses. On sait bien qu’une, voire plusieurs, suites se présagent mais ici le cœur même de la mission semble se corrompre inéluctablement. C’est ce qui entache la crédibilité du film. On se retrouve englué au cœur d’une sorte de saga à la «Lost : les disparus » ou encore de «La cabane dans les bois», le film d’épouvante de Drew Goddard ou une bande de jeunes se retrouvaient aux prises avec des créatures surnaturelles sous la manipulation de scientifiques. L’épreuve: le labyrinthe, sorti officiellement le 19 septembre en Amérique du Nord, plaira à un jeune public, qui se laissera certainement emporter par le genre popularisé par l’air du temps. Il s’agit là d’une adaptation fidèle au roman de Dashner. Voilà donc une nouvelle trilogie qui ne tardera pas à gagner les cœurs de la jeunesse.

Réalisateur: Wes Ball

Durée: 1h54.

Casting: Dylan O’Brien, Aml Ameen, Thomas Brodie-Sangster, Blake Cooper