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CPE: les parents se préparent déjà pour le stress du troisième trimestre
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CPE: les parents se préparent déjà pour le stress du troisième trimestre
«Si ça capote, nous avons décidé qu’on la mettrait dans une école prévocationnelle, où elle se sentira mieux car elle sera avec d’autres élèves dans le même cas qu’elle.» Gilberte, dont la fille participera bientôt aux examens du Certificate of Primary Education (CPE) se prépare déjà pour tous les scénarios possibles. Car pour sa fille, cette rentrée scolaire, le lundi 18 août, est teintée de gris. Elle a obtenu une mauvaise note lors des examens du deuxième trimestre.
Comme Gilberte, Raj, dont le fils est également en CPE, compte bien accompagner ce dernier pour ce troisième trimestre. «Lorsqu’un enfant fait bien lors du premier et deuxième trimestres, il a tendance à relâcher ses efforts lors du troisième. Alors, je suis sur son dos pour m’assurer qu’il ne commette pas cette bêtise», confie le père de famille.
Gilberte compte, elle, mieux préparer sa fille avec les exercices de révision. Toutefois, elle affirme qu’elle ne lui met pas la pression. «Nous lui montrons que nous l’aimons, qu’elle peut compter sur nous. Cependant, nous lui faisons comprendre que malgré ses lacunes académiques, il faut qu’elle donne le meilleur d’elle-même», explique la mère de famille.
D’ailleurs, l’enseignant de sa fille s’est aussi retrouvé mêlé à sa stratégie. «Nous avons rencontré son instituteur pour qu’il y ait une bonne approche entre eux», fait ressortir la mère.
L’enfant unique de Raj vise, quant à lui, les Stars Schools. Et pour lui donner les moyens de réaliser son ambition, son papa lui fait prendre des leçons le matin et l’après-midi pendant les vacances. Il soutient que ces cours particuliers ne font pas de l’ombre aux loisirs de son fils. «C’est très court. Cela ne lui bouffe pas tout son temps», rassure le père.
Ce n’est pour autant qu’il prive son fils de loisirs. «Je le laisse regarder ses bandes dessinées et faire de la lecture», fait ressortir le père. Et puis, il dit miser sur le dialogue pour que sa rentrée se fasse en douceur.
Cela ne l’empêche pas d’avoir quelques appréhensions… «Nous, les parents, sommes en train de flipper. A croire que c’est nous qui allons prendre part aux examens du CPE», soutient notre interlocuteur.
Mevin Ghurburrun, enseignant à la Bambous Geoffroy Government School, met lui en garde contre un trop-plein de séance révision par les parents pour ce troisième trimestre.
L’enseignant confie avoir déjà vu un de ses élèves craquer lors d’un examen du CPE. «Ses parents l’avaient contraint à prendre des leçons sept jours sur sept. Le jour J, il tremblait tellement qu’on a dû l’emmener à l’extérieur de la salle d’examens pour qu’il puisse reprendre son souffle», explique-t-il.
Pour que les examens se passent en douceur, Mevin Ghurburrun conseille aux parents de laisser leurs enfants continuer leurs activités normalement. «La plupart du temps, la pression vient de la maison. Beaucoup de parents demandent à leurs enfants d’arrêter le sport, par exemple», fait ressortir l’instituteur. Le tout, selon lui, est de trouver le juste milieu entre loisirs et révisions.
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