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Ebola: un expert de l’OMS pour aider Maurice à s’équiper

10 août 2014, 12:50

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Ebola: un expert de l’OMS pour aider Maurice à s’équiper
A peine de retour de mission au Mozambique, le ministre de la Santé s’est attelé à rassurer la population quant à une éventuelle propagation du virus Ebola à Maurice. Il a ainsi annoncé qu’un expert sur la question sera envoyé par l’Organisation mondiale de la santé pour conseiller le gouvernement sur la marche à suivre au cas où cette maladie atteindrait nos frontières.
 
Des mesures ont déjà été prises à l’aéroport pour parer à tout risque de contamination. Le personnel médical a été renforcé, tout comme la vigilance. Désormais, tout passager arrivant à Maurice sera interrogé, explique le Dr Tilochun Ram, Acting Director des Health Services de l’aéroport SSR: «Nous leur demandons s’ils ont eu un quelconque contact avec une personne en provenance d’un des pays où sévit le virus, s’ils ont visité un malade, s’ils travaillent dans un laboratoire d’analyses ou s’ils ont assisté à un rite funéraire d’une personne ayant visité un des pays où sévit l’Ebola.» 
 
Tous les passagers sont également scrutés par une caméra thermique, qui permet de savoir s’ils ont une température élevée. Un deuxième appareil sera acquis sous peu. Au cas où un cas suspect est détecté, le malade sera acheminé à l’hôpital de Souillac via une ambulance spéciale et placé en salle d’isolation.
 
Le ministère est d’ailleurs en train d’installer des appareils de réanimation et de ventilation dans les hôpitaux afin de pouvoir traiter les cas d’infection sévères. Ces salles compteront un personnel minimal: un médecin spécialiste, un généraliste, deux infirmiers et un préposé au nettoyage. 
 
Les cliniques privées ne sont pas en reste. Si un patient présente des symptômes inquiétants, l’on y effectue tout d’abord des «tests sanguins pour savoir s’il s’agit d’une infection bactérienne ou virale», précise le Dr Patrick How, directeur de la City Clinic, à Port-Louis. Si cette clinique ne dispose pas d’Isolation Wards, il en existe à la Clinique du Nord, à Baie-du-Tombeau, ainsi qu’à Appollo-Bramwell.
 
A Port-Louis, les autorités portuaires font également tout pour ne pas se retrouver en eaux troubles. «Nous ne voulons pas banaliser la situation, mais nous savons que le temps joue en notre faveur et nous comptons dessus. Pour commencer, si un marin contracte le virus, nous aurions suffisamment de temps pour faire face à la situation», souligne une source au sein de la Mauritius Ports Authority (MPA). 
 
Même si le risque que le virus atteigne Maurice par voie maritime est «minime», une procédure stricte est prévue en cas de contamination de l’équipage. Le ou les malades sont placés en isolation dans des chambres sur le navire. Celui-ci fait état de la situation aux autorités portuaires avant d’accoster, et le navire est placé en quarantaine au large. 
 
«Nous procédons dans ce cas à une évaluation avec le capitaine et nous montons à bord en portant des vêtements de protection. Car s’il y a 15 ou 20 personnes sur le bateau, la maladie peut rapidement se propager. En ce qui concerne l’Ebola, la période d’incubation est de 2 à 21 jours», indique notre interlocuteur. 

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