Publicité

Rallyes illégaux: Triolet sous haute surveillance

27 juin 2014, 12:14

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Rallyes illégaux: Triolet sous haute surveillance

Ils ont lieu en pleine nuit. Ce que remporte le vainqueur : jusqu’à Rs 10 000 ou, encore, la moto de son adversaire. Ces rallyes clandestins sont légion sur les routes fraîchement construites. Et ce, alors que la Road Development Authority vient d’annoncer dans nos colonnes l’ouverture de nouveaux chantiers routiers l’année prochaine.

 

Au by-pass de Triolet, par exemple, les autorités ont constaté une recrudescence de ce phénomène. Et après des plaintes formulées par les habitants pour pollution sonore, la police de l’Environnement est sur le qui-vive.

 

Pourquoi les adeptes de courses clandestines prennent-ils d’assaut cette route ? «Comme c’est le quartier d’une très haute personnalité, les jeunes ne craignent pas les forces de l’ordre. Ils se croient tout permis, surtout les vendredis et samedis soir», constate un ancien pilote de rallye légal, qui connaît les rouages des courses clandestines.

 

De son côté, Reshad Khoyratty, trésorier de la Motosports Federation et également président du Moto Club de Port-Louis, concède que le projet de Driving Centre, qui est revenu sur le tapis la semaine dernière, permettra peut-être de résoudre une partie du problème, car il comprendra un circuit pour les rallyes. Toutefois, il est persuadé que les rallyes clandestins continueront de plus belle «tant que ce circuit officiel n’aura pas été aménagé pour que les jeunes puissent se défouler et s’amuser à faire de la vitesse en toute sécurité».

 

Construction d’un circuit

 

En revanche, la dernière réunion que les représentants de la Motosports Federation ont eue avec les autorités sur ce dossier remonte à un an. «Le circuit formel, qu’on attend depuis 20 ans, ne freinera pas définitivement les rallyes illégaux mais il les diminuera. À ce moment-là, nous prendrons le relais et encadrerons les pilotes pour plus de sécurité», fait valoir Reshad Khoyratty.

 

Car, insiste-t-il, avec le circuit temporaire au stade Anjalay qui lui a été alloué par les autorités, la fédération a attiré une dizaine d’ex-pilotes clandestins. «Ils s’y plaisent, participent aux compétitions et ont même remporté des prix», partage le président du Moto Club de Port-Louis.

 

Autre problème qui, selon lui, contribuerait à aggraver la situation : le manque de contrôle au niveau de la vente de pièces de tuning dans les magasins à chaque coin de rue. «Pour un meilleur contrôle, il faudrait vendre dans un circuit fermé aux pilotes de la fédération», soutient le professionnel des courses à moto.

 

Le by-pass de Triolet n’est pas la seule «piste» prise d’assaut par les hors-la-loi, âgés entre 16 et 30 ans. Terre-Rouge–Verdun, la nouvelle route Olivia-Bel-Air, l’autoroute à Roche-Bois, à Wooton et à Pailles, la cybercité, La Tour-Koenig, la route à Jin Fei et celle de Ferney le sont également.

Publicité