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Groupe FEMA : Un tremplin vers le social
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Groupe FEMA : Un tremplin vers le social

Joëlle-Rabot Honoré est fière du chemin parcouru par le Groupe FEMA depuis 2006. Les «Filles Engagées pour un Meilleur Avenir» sont devenues des «Femmes Engagées». Sur le groupe initial formé par quinze adolescentes de la cité Barkly, à Beau-Bassin, neuf se réunissent toujours et cinq sont devenues travailleuses sociales huit ans plus tard !
«L’année dernière, nous avons lancé une campagne de recrutement pour ouvrir notre cercle à des adolescentes âgées de 15 à 18 ans. Nous avons aussi mené un sondage qui a montré que le besoin d’information et de formation des jeunes filles est toujours là. Malgré la démocratisation de l’Internet, les adolescents ont toujours besoin de confronter leurs opinions au sein d’un groupe et de discuter avec des adultes»,constate Joëlle Rabot-Honoré.
Formée à l’École pour la Solidarité et la Justice, notamment par Jean-Noël Adolphe, Joëlle Rabot était volontaire à L’École complémentaire de Barkly quand le projet du Groupe FEMA est né. «Je donnais des cours de danse et les filles s’attardaient toujours après le cours pour discuter des sujets qui les préoccupaient et qui étaient considérés tabous, comme la sexualité. À l’époque, il y avait quelques cas de grossesse précoce, mais rien n’était fait pour que ces jeunes filles aient accès à l’information, c’est pourquoi nous avons lancé la plateforme FEMA», se souvient Joëlle Rabot-Honoré.
Après l’identification des besoins, les formations s’enchaînent avec des organisations non gouvernementales (ONG) comme l’Action familiale, CommunicAction, PILS… Sont abordées l’estime de soi, la gestion des conflits, la prévention du VIH, la lutte contre les discriminations…
«Toutes ces rencontres m’ont ouvert les yeux et m’ont fait changer de regard, par exemple, sur les usagers de drogue. Sans les formations au sein du groupe FEMA, je ne me serais pas engagée plus tard auprès de l’ONG CUT (Collectif Urgence Toxida) comme coordinatrice de terrain», confie Joëlle Rabot-Honoré,qui est aujourd’hui diplômée en «Social Work»de l’université de Maurice.
Même constat pour Élodie Sanasee, membre de FEMA, agent de prévention chez PILS et qui va débuter des études en «Social Sciences» à l’université de Technologie. «C’est important d’apprendre à sortir de soi pour aller vers l’autre, mais ce pas vers le social ne se fait pas tout seul», témoigne Élodie Sanasee. Aujourd’hui, c’est cette fibre sociale que les adhérentes du groupe FEMA souhaitent transmettre aux plus jeunes.
«C’est primordial que le développement communautaire se fasse par les gens de l’endroit même. Nous allons donc continuer à travailler dans la même lignée avec les nouvelles recrues, servir d’autres ONG, nous rallier à différentes causes»,annonce Joëlle Rabot-Honoré.
Le vendredi 16 mai, le groupe FEMA a ainsi participé au «AIDS Candlelight Memorial», organisé par l’association Espoir Revivre Barkly, en mémoire des personnes décédées du VIH.
Toute l’actualité sociale sur : www.ACTogether.mu
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