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Education: les examens nationaux en Form I et II vivement contestés
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Education: les examens nationaux en Form I et II vivement contestés
Les examens de la Form III ne faisaient déjà pas l’unanimité en raison du stress qu’ils causent aux élèves. Et, depuis que le ministre de l’Éducation a annoncé mardi dernier qu’il envisageait des examens nationaux pour les Form I et II, cette contestation s’est amplifiée. Le projet devrait débuter en 2015, sur une base pilote.
Pour Ali Yearoo, président de l’Education Officers Union, des examens nationaux dès la Form I seraient mauvais pour les élèves. «Que se passera-t-il si l’un d’eux échoue en Form I ? Qu’est-ce qui est prévu dans un cas pareil ? Je pense que ces examens ne feront qu’accroître le taux d’échec», soutient-il. Sans compter, dit-il, le stress qu’ils représenteraient pour «des élèves qui viennent de passer par le CPE».
Avis partagé par Madoo Ramjee, président de l’Association des recteurs de Maurice. Il estime également que c’est trop tôt. «Il faut un temps d’adaptation aux élèves. L’écart entre le primaire et le secondaire est assez important. Les concepts sont différents, la méthode d’enseignement l’est aussi», fait-il ressortir. Le moment idéal reste, selon lui, la Form III.
De plus, déclare Madoo Ramjee, il est important de tenir compte du niveau des élèves. «Faire un même questionnaire pour tous ceux qui sont en Form I n’est pas une bonne idée. » Ce qui risque de se passer, dit-il, est que ces examens influent sur le taux d’absentéisme au sein des collèges. «Les élèves s’absentent pour les examens du SC et du HSC. Ce schéma peut se reproduire dans les classes inférieures à l’approche des examens nationaux.»
Autre conséquence néfaste que pourraient engendrer ces examens : le trop-plein de leçons particulières. «Les parents ne comprennent pas que le but de tout examen est l’évaluation continue. Avec de tels examens, les parents chercheront des professeurs particuliers pour leurs enfants», dit une source au ministère de l’Éducation. «Alors que le business continuera à prospérer, les élèves, eux, seront, une nouvelle fois, sujets à une compétition malsaine», conclut Ali Yearoo.
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