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Lallmatie: chauffeur de taxi et licencié en droit
10 avril 2014, 12:17
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Lallmatie: chauffeur de taxi et licencié en droit

Les études sont pour lui un moyen d’évasion. «Souvent dans leur solitude, les gens ont tendance à se réfugier dans l’alcool ou la drogue, moi je me libère dans mes études», précise Sunil Madhowe, 44 ans et conducteur de taxi depuis 24 ans. En effet, après son divorce il y a 14 ans, cet habitant de Lallmatie a repris goût à ses études. Il s’est inscrit à des cours dispensés par la branche mauricienne de la Middlesex University qui se trouve à Bonne-Terre.
Depuis qu’il a repris ses études, toute sa maison a été transformée en un fourre-tout. Ses livres et ses notes traînent dans les coins et recoins. Assis au salon qui sert également de chambre d’études, Sunil nous confie comment il a choisi son itinéraire. Il a décroché le Higher School Certificate à 18 ans dans un collège de la région de Flacq. Ensuite, il a exercé comme Technical Officer dans une entreprise pendant deux ans. Il a également travaillé dans le domaine de la construction avant d’être finalement chauffeur de taxi.
Après son divorce, il décide de reprendre ses études et grâce au conseil de ses amis et de son entourage, il choisit le droit comme filière. «Zot inn trouve ki mo impe doue kote la lwa. Alor zot inn dir mwa fer sa mem», lance-t-il.
Au début de ses études, Sunil décide de se rendre en Angleterre. Mais après quelques années, il a dû rentrer à cause des problèmes de santé de sa mère. Étant enfant unique, il s’est dit que c’était de son devoir de s’occuper de sa mère. Une fois au pays, il s’inscrit à la branche locale de la Middlesex University.
«Il n’est jamais trop tard pour reprendre ses études»
Sunil avoue que cela n’a pas été facile de reprendre les études après tant d’années. «Sirtou la lwa. Pa ti fasil ditou. Monn tombe enn ta fwa me selman monn pran kouraz monn releve», affirme-t-il. Il a eu à équilibrer son temps entre ses activités de chauffeur de taxi et ses études. À part ses cours, dispensés quatre fois la semaine, Sunil devait également prendre des leçons particulières.
De plus, il a eu à investir beaucoup financièrement. Mais après des hauts et des bas et de persévérance, Sunil Madhowe est parvenu à décrocher un BA Law.
Il ajoute que sans le soutien de sa mère, de ses condisciples - Akshay Ramgoolam, Mega Sawmy et Prakash Nuckcheddy et de ses amis chauffeurs, il n’aurait pas pu le faire. Dans deux mois, Sunil assistera à sa Graduation Ceremony. Pour lui, cela représente les fruits de ses durs labeurs. Après cette première étape, il compte poursuivre ses études en Corporate Law ou en criminologie. «Mo rev se termine mo Bar ek met sa rob nwar la», déclare-t-il avec détermination.
Il souhaite dire à ceux qui ont interrompu les études par obligation qu’il n’est jamais trop tard pour recommencer. «Sirtou ban zen ki bizin kumans travay par obligasyon famiyal ek kin kit zot letud tro vit.»
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