Dans le cadre de l’enquête sur l’affaire des valises impliquant l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth – une affaire portant sur une somme de Rs 113,8 millions ainsi que des objets de valeur, dont des montres de luxe –, la Mutual Legal Assistance (MLA) s’impose comme un élément central de la procédure. Ce dispositif d’entraide judiciaire internationale permet aux autorités de solliciter la coopération d’autres États pour obtenir des preuves essentielles.

La Financial Crimes Commission (FCC) a déjà adressé plusieurs demandes de la MLA à des pays comme l’Inde, la Suisse et le Royaume-Uni. L’objectif est de recueillir des informations précises sur l’identité des propriétaires des objets saisis, notamment des montres de marques Cartier et Rolex retrouvées dans trois valises. Cette démarche vise à établir clairement les liens entre ces objets et les personnes impliquées, en apportant des éléments probants pour soutenir d’éventuelles poursuites.

Les autorités ont également approché les fabricants de ces montres prestigieuses afin d’obtenir des détails sur les ventes enregistrées dans leurs registres. Le recours à la MLA est jugé crucial pour lever les zones d’ombre et faire avancer l’enquête. Les réponses des pays sollicités pourraient s’avérer déterminantes pour identifier les responsables dans cette affaire des valises d’argent.

Par ailleurs, l’enquête continue de se concentrer sur l’entourage de Pravind Jugnauth, notamment ses liens avec l’homme d’affaires Josian Laval Deelawon, actuellement sous investigation. Pour rappel, la résidence de ce dernier, qui joue un rôle clé dans cette affaire, a été perquisitionnée le 15 février.